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Le magnétisme et la médecine ?

La relation entre la médecine « officielle », celle défendue par les détenteurs d’un diplôme de médecine reconnu par un organe faisant référence (l’ordre des médecins ou des facultés de médecine) et les magnétiseurs, ayant un « don » pour venir accompagner les personnes souffrantes, est riche d'histoire. Cet article vise à faire un état des lieux des relations entre les deux disciplines et de voir comment les magnétiseurs se place aujourd'hui face à cette institution.

Formation magnétisme

Le magnétisme et la médecine jusqu’au 20e siècle

Les magnétiseurs ont toujours existé. Aussi loin que l’on peut remonter, on découvre que certaines personnes sont venues en aide à leur entourage grâce à l’utilisation de leurs mains non pas comme les rebouteux en « remettant en place » mais par imposition. Certaines sensations pouvaient émerger tant chez le magnétiseur que chez la personne souffrante : chaleur, picotement… et quelques secondes, minutes ou jours suivant la nature de la douleur et son ancienneté, les maux disparaissaient.

Les magnétiseurs avaient toute leur place dans la société car il s’agissait d’une des rares solutions disponibles leur permettant de soulager leurs douleurs. Ces magnétiseurs pouvaient être également la figure d’autres personnes « spécifiques » dans les communautés comme les anciens sages ou druides.

Ainsi, chaque communauté, chaque village avait son rebouteux, son coupeur de feu, son sage et son magnétiseur que l’on allait voir, en cas d’extrême urgence, si l’on n’avait pas d’autres solutions, pour aider sur un problème de peau, une douleur chronique ou autre souffrance. Hippocrate (dont les médecins en France et dans d’autres pays accepte son serment avant d’exercer l’activité de médecin) a été l’un des premiers à remettre en cause cette pratique et à privilégier un savoir transmis dans des écoles avec des remèdes qui n’était pas du ressort des médicaments tels qu’on les connaît aujourd’hui mais d’avantage des plantes ou d’une meilleure alimentation.

Cette approche très avant-gardiste et symbolique du peuple Grec en termes d’évolution, à laissé la place à des siècles entiers pendant lesquels la médecine telle qu’on se l’imagine aujourd’hui était presque inexistante. Plusieurs raisons à cela. Il s’agit tout d’abord des moyens. Qui finance une formation de quelques mois à quelques années ? Il s’agit également du coût du soin. A l’heure ou la sécurité sociale est une institution, une consultation d’un médecin n’était à la portée que des bourses les plus riches. Leur nombre enfin, très faible, laissait une place béante pour toutes les thérapies que l’on qualifie aisément de « naturelles » ou alternatives aujourd’hui.


La professionnalisation et le recours à un parcours de soin

Progressivement, à partir du 19e siècle et l’ère industrielle, la société évolue et les techniques, de tout genre, se développent. L’industrie pharmaceutique apparaît, les facultés de médecine s’étoffent, la médecine se généralise non seulement pour la partie la plus riche de la population mais également progressivement pour le plus grand nombre, non seulement en ville mais également progressivement à la campagne. Le médecin, notable, prend toute sa place dans les villages à côté des maires et des instituteurs.


Les progrès de cette médecine qui s’officialise sont importants avec une amélioration progressive des conditions de vie et d’hygiène. En France, la fin de la seconde guerre mondiale marque un point de rupture entre une ancienne médecine qui pouvait mélanger des soins alternative au médecin de ville avec la création de la Sécurité Sociale qui place le médecin au cœur du parcours de soin, notamment à travers un remboursement total des consultations et l’écartement totale de toute forme d’accompagnement alternatif. Les complémentaires santé, qui voient progressivement le jour, ne font jamais référence à aucune médecine dite alternative, ni de la naturopathie, acupuncture ou magnétisme et rebouteux. Ces différentes discipline, et en particulier le magnétisme et le reboutement sont progressivement considérées comme des disciplines qui n’ont plus le crédit du corps médical et d’une partie de la population.

Quelle place pour les magnétiseurs aujourd’hui ?

Qu’en est-il du magnétisme aujourd’hui ? Le magnétisme, comme un certain nombre de discipline relevant de la médecine dite « alternative » prend progressivement une place plus importante avec notamment la prise en charge par un certain nombre de complémentaires santé, de remboursements pour ces consultations.

Toutefois, le magnétisme reste une discipline qui n’est pas officielle et qui n’a aucune reconnaissance officielle. Il existe bien certaines associations comme le Gnoma-Snamap promeut depuis plus de 50 ans la publicité et des tentatives d’officialisation de médecines alternatives.

Le code de la santé publique est toutefois très clair sur les pratiques utilisées par certaines personnes non détentrices d’un diplôme sanctionnant un grade de docteur en médecine. L’article R.4127-39 du code de la santé publique indique ainsi à propos du charlatanisme que «Les médecins ne peuvent proposer aux malades ou à leur entourage comme salutaire ou sans danger un remède ou un procédé illusoire ou insuffisamment éprouvé. Toute pratique de charlatanisme est interdite ». Pour ce qui est de l’exercice illégal de la médecine, la définition en est la suivante : « Toute personne qui prend part habituellement ou par direction suivie, même en présence d'un médecin, à l'établissement d'un diagnostic ou au traitement de maladies, congénitales ou acquises, réelles ou supposées, par actes personnels, consultations verbales ou écrites ou par tous autres procédés quels qu'ils soient, ou pratique l'un des actes professionnels prévus dans une nomenclature fixée par arrêté du ministre chargé de la santé pris après avis de l'Académie nationale de médecine, sans être titulaire d'un diplôme, certificat ou autre titre mentionné à l'article L. 4131-1 et exigé pour l'exercice de la profession de médecin, ou sans être bénéficiaire des dispositions spéciales mentionnées aux articles L. 4111-2 à L. 4111-4, L. 4111-7, L. 4112-6, L. 4131-2 à L. 4131-5 » avec les précisions suivantes : « Les dispositions du présent article ne s'appliquent pas aux étudiants en médecine ni aux sages-femmes ni aux pharmaciens biologistes pour l'exercice des actes de biologie médicale, ni aux pharmaciens qui prescrivent des vaccins ou effectuent des vaccinations, ni aux physiciens médicaux, ni aux infirmiers ou gardes-malades qui agissent comme aides d'un médecin ou que celui-ci place auprès de ses malades, ni aux détenteurs d'une qualification professionnelle figurant sur une liste fixée par arrêté du ministre chargé de la santé et exerçant, dans la limite de leur formation, l'activité d'assistant médical, ni aux auxiliaires médicaux exerçant en pratique avancée en application de l'article L. 4301-1, ni aux personnes qui accomplissent, dans les conditions prévues par décret en Conseil d'Etat pris après avis de l'Académie nationale de médecine, les actes professionnels dont la liste est établie par ce même décret ».


Le magnétisme garde donc sa place tant qu'il n'émet pas de diagnostic, en restant dans un cadre qui n’est pas celui de la médecine telle que définit par le code de la santé publique. Le centre de Formation de l'Ermitage, en plus des formations proposées pour la géobiologie, le pendule (radiesthésie) et passeur d'âmes, offre également des formations et des stages en magnétisme.

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